Le traitement AVK a pour but de ralentir la coagulation du sang, de façon à éviter la formation intempestive de caillots à l’intérieur des vaisseaux. Le risque principal de ce traitement est évidemment, la survenue d’hémorragies en cas de surdosage. Ce traitement doit donc être faible pour éviter le risque hémorragique.

Ne pas modifier sans prévenir le médecin.

1- La surveillance biologique:

La surveillance biologique de ce traitement repose sur l’INR (International Normalized ratio).

Ce test mesure le rapport entre le temps de coagulation du malade et celui d’un témoin.

  -Chez le sujet normal: l’INR est = 1.

  -Sous traitement anticoagulant par AVK, l’INR est > 1.

On fait monter l’INR en augmentant la dose d’AVK, et on le descend en diminuant la dose. Ces effets sont assez lents à se faire sentir, il faut 1 à 2 jours pour que l’INR varie après une modification de dose.

La valeur de l’INR à atteindre dépend de la pathologie; dans la plupart des cas l’INR doit être  compris entre 2 et 3.

En cas de prothèse valvulaire mécanique, ou d’embolie systémique récidivante, l’INR doit être compris entre 3 et 4.

La fréquence des contrôles est de 2 fois par semaine en début de traitement. Elle passe rapidement à un contrôle par semaine, puis un contrôle par mois une fois l’équilibre obtenu.

2- Les précautions à prendre:

   -Prendre le médicament régulièrement, à horaire fixe, plutôt une prise le soir s’il n’y a qu’une seule prise (cela permet de modifier la dose le jour même où l’INR est fait). Le médicament peut être pris avant ou après les repas.

  -En cas d’oubli d’une prise médicamenteuse, ne pas doubler la dose du lendemain.

3- Prévenir le médecin:

 -En cas de saignement de nez, de gencives, d’ecchymoses, d’urines rouges, de selles noires ou rouges.

 -En cas de fièvre, d’éruption cutanée.

 -En cas de problème de santé quel qu’il soit.

4- A éviter:

 -Les sports violents et activités utilisant des objets tranchants ou contondants (bricolage)

 -Les piqûres quelques qu’elles soient: intramusculaire, injections, acupuncture.

 -Eviter de manipuler les objets tranchants et dangereux: bricoleurs attention !

5- Prévenir:

Dentiste, chirurgien, gynécologue du traitement AVK

6- Contre indication au traitement par AVK:

• La grossesse: une modification de traitement (passage à un médicament par voie sous cutanée, dérivé de l’héparine) s’impose dés que la grossesse est connue,
• L’allaitement,
• Les maladies entraînant un risque de saignement (maladies de la coagulation, anomalies des  plaquettes sanguines..),
• L’hypertension artérielle non contrôlée,
• L’ulcère gastro-duodénal non traité,
• L’insuffisance rénale ou hépatique grave.

7- Les interactions médicamenteuses:

Les interactions médicamenteuses des AVK sont très nombreuses. Certains produits, associés aux AVK, peuvent augmenter leur effet anticoagulant, d’autre le diminuer.

Il faut donc signaler au médecin tout médicament pris régulièrement ou non et l’appeler avant toute prise d’un nouveau médicament.

Parmi les médicaments les plus utilisés, pouvant interagir avec les AVK et donc à priori contre indiqués :

• L’aspirine,
• Certains anti-champignons: (le miconazole et la griséofulvine),
• Les anti-inflammatoires non stéroïdiens,
• Les corticoïdes par voie orale, ou en infiltrations,
• Les anti-agrégants plaquettaires et les dérivés de l’héparine,
• L’allopurinol (traitement de la goutte),
• L’amiodarone (traitement anti-arythmique cardiaque),
• Certains anti-dépresseurs,
• Un anti-vomitif, le cisaprinde (PREPULSID),
• La phénytoïne, et la carbamazépine, utilisées dans le traitement de l’épilepsie et de certaines douleurs,
• Les  barbituriques, utilisées comme tranquillisants, ou comme traitement de l’épilepsie,
• La cimétidine, médicaments destinés à faire baisser le taux de cholestérol : colestyramine,
• Fibrates,
• Certains médicaments anti-tuberculeux,
• Certains antibiotiques: (chloramphénicol, cyclines, sulfaméthoxazole)
• Les hormones thyroïdiennes,
• Le tamoxifène (traitement du cancer du sein),
• Certains médicaments de l’infection à VIH,

8- Les précautions alimentaires sous traitement:

Les aliments suivants peuvent faire varier l’INR, car ils sont riches en vitamine K. L’alcool en quantité importante perturbe la coagulation.

Aucun aliment n’est vraiment interdit, mais il vaut mieux :

• Ne pas consommer plus d’une portion par jour des aliments suivants : épinards, navets, choux (rouge, frisé), brocolis, avocats,
• Eviter de prendre en grande quantité du thé vert ou du persil,
• Ne pas modifier l’alimentation habituelle par l’exclusion, ou l’apport massif de légumes verts, soja, lentilles ou foie,
• Ne pas consommer d’alcool.

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